Une Soirée solidarité avec l’Arménie 110 ans après le génocide
Pays martyr, l’Arménie a connu un génocide en 1915, quand les Turcs ont massacré la population avec la volonté d’en finir… et depuis 2021, les Arméniens vivent en guerre, persécutés par l’Azerbaïdjan. Le peuple entretient sa mémoire et l’espoir qu’il transmet à travers les chants, les prières, les films. Un apport culturel essentiel qui plonge ses racines loin dans l’histoire du pays, parmi les premières civilisations chrétiennes, et qu’OpenWorld a salué lors de la Soirée de Solidarité, ce 27 juin 2025.
Nous avons montré le film Seuls en avant-première mondiale, et une jolie petite vidéo Souvenirs d’un séjour à Yerevan de Lucille Fischer, échangé avec les réalisateurs Hakob Melkonyan et Gaëlle Hamalian-Testud, écouté le Destin de ma grand-mère de Nora Armani accompagnée au doudouk par Gérard Madilian, et nous avons chanté : Dle Yaman avec Arnaud Khatchérian, barryton, et moi-même en hommage à ses amis arméniens, accompagnés par Gérard et Jeanine Tchaloyan au clavier, Kililia avec la jeune soprane Marie-Angélique Douzian, Ave Maria de Charles Aznavour avec le ténor Artavazd Sargsyan, le piano de Patrick Ivorra et la chorale « Ô les Chœurs ! ».
Des temps forts d’émotion que vous retrouverez dans les YouTube ci-dessous, réalisés par nos amis François Maury et Laurent Lô.
Rien n’est terminé dans ce pays du Caucase qui a contribué à nous sauver du pire quand, pendant la Deuxième Guerre mondiale, les Arméniens se sont mobilisés avec les peuples d’Union soviétique contre l’envahisseur nazi chez eux et chez nous. Dans son beau film « Nous étions frères » que nous avons montré l’année dernière, Hakob Melkonyan a décrit la nostalgie des peuples, déchirés par les guerres.
Dans son nouveau film, Hakob filme avec pudeur son amie Gaëlle qui part sur les traces de son grand-père, élevé dans un orphelinat… mais c’est l’histoire d’un jeune garçon, Arthur, qu’il nous raconte, perdu entre ce passé qu’il ne comprend pas, un présent qu’il traverse avec ses frères et sœurs dans cet orphelinat où on leur enseigne la réalité de la guerre, et son destin, écrit d’avance : il défendra son pays. Comment intéresser ces jeunes à leur passé et à un avenir de paix ? Sans doute faudra-t-il que la vérité de l’histoire soit enfin assumée et réparée, mais aussi que leur éducation soit mieux remplie de leur propre culture arménienne et de ses apports à toute l’Europe.
Regardez les vidéos de la soirée :